J'ai beau chercher, je ne trouve plus en moi la moindre once de colère ou de tristesse.Ces deux émotions ont fait place à la compassion, compassion pour ceux qui sont proches de moi et qui ont injustement souffert, qui souffrent malheureusement encore, compassion mais aussi peur et attente, attente mêlée d'un espoir : une guérison miraculeuse ? Je n'y crois que très faiblement. Et pourtant, depuis que ma mère a pris l'avion pour la rejoindre, son état a cessé de se dégrader.
Que puis-je faire, moi, de là où je suis ? A part penser à elle, téléphoner de temps en temps pour lui faire entendre ma voix et mon soutien, prier naïvement pour que ses souffrances soient apaisées et pour qu'elle parte en paix. Pour le moment, mon souhait est exaucé. Que ça dure tant que ça peut durer...
Aujourd'hui, je me sens bien. Et je suis disponible, prête à donner un peu de mon espérance et de ma bonne humeur à ceux et celles qui ont le cafard, pour l'une ou l'autre raison.
Le
reste
n'est
que
futilité
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