Libellés

Who's in da house ?

Affichage des articles dont le libellé est Lecture. Afficher tous les articles
Affichage des articles dont le libellé est Lecture. Afficher tous les articles

dimanche 24 février 2013

[Lecture] Running Man



2017. Le totalitarisme et la télévision contrôlent les États-Unis. Plus que jamais en vogue, la télé-réalité incite les pauvres, les chômeurs et les marginaux à se donner en spectacle et à risquer leur santé, voire leur vie en échange de quelques Nouveaux Dollars ou traitements médicaux. Avec une femme qui se prostitue pour acheter des capsules synthétiques nutritives et une petite fille de dix-huit mois malade de la grippe, Ben Richards n'a plus rien à perdre : il se porte volontaire pour participer à La Grande Traque, le jeu télévisé le plus regardé au monde; un jeu où des chasseurs professionnels traquent sans pitié, avec l'aide des citoyens délateurs, les participants... 

~

Sous le pseudonyme de Richard Bachman, Stephen King s'essaye à la dystopie de science-fiction et nous offre ici un roman court et puissant qui sera à l'origine de bien des influences (Battle Royale, The Hunger Games...). Exploitant à merveille les dédales de la noirceur humaine, King traite habilement la question du voyeurisme et du mensonge des médias, de la curiosité morbide de l'être humain et met en garde contre les dérives médiatiques et totalitaires, le tout avec un style fluide, cru et politiquement incorrect qu'on lui connait bien.. 

Avec une imagerie intelligemment choisie, King ne se gêne pas pour montrer des similitudes entre les habitants de Co-Op City et le régime nazi, comparant les citoyens à des collabos et les producteurs à des soldats S.S. Une fois n'est pas coutume, ce roman noir sensibilise plus que jamais le lecteur à la problématique de la connerie humaine générée par l'ignorance des masses.

Une véritable claque dans la tronche.

samedi 2 février 2013

[Lecture] La nuit des enfants rois


Auteur : Bernard Lenteric

Ils sont Sept. Pendant des années, ils se sont cherchés sans se trouver, errant comme des âmes en peine. Grâce à Jimbo Farrar, un être doté, tout comme eux, d'une intelligence exceptionnelle, ils vont réaliser leur rêve. Hélas, le bonheur immense des Sept fera bientôt place au cauchemar. Et à ce moment-là, les Sept sortiront de l'ombre et feront régner le chaos. Avec ou sans l'aide de Jimbo.

~

La nuit des enfants rois est un roman du début des années 80 qu'il m'est arrivé de lire vite fait lorsque j'avais quinze ans. Je ne sais même plus si je l'ai lu jusqu'au bout, toujours est-il qu'en me le procurant récemment, je n'en avais que des bribes de souvenir.

Après avoir lu les premières pages, je savais que je dévorerais les autres à une vitesse incroyable. Je n'ai pas eu tort. Très moderne pour l'époque, Lenteric parvient avec un style simple mais efficace à nous immerger totalement dans l'univers de ces adolescents éclatés et de cet homme-enfant, informaticien et surdoué, à la recherche de ses semblables. L'atmosphère est captivante du début à la fin, la terminologie scientifique suffisamment bien vulgarisée pour que nous puissions en saisir les tenants et aboutissants, et le portrait physique et psychologique des personnages fort bien dressé.

La relation est omniprésente autour du personnage central de Jimbo, ce qui rend sans doute l'attache à l'histoire encore plus grande, du moins dans mon cas. Relation entre Jimbo et les Sept, entre Jimbo et sa femme, entre Jimbo et sa patronne (et entre sa femme et sa patronne), entre Jimbo et Fozzy, son ordinateur super sophistiqué qu'il considère comme une version informatisée de lui-même à qui il parle régulièrement. Le héros n'a rien du stéréotype de beauté que l'on retrouve dans la majorité des romans; il mesure plus de deux mètres, n'a que peu de muscles, dispose de tous les attributs du geek informaticien de base (en beaucoup plus intelligent, quand même) mais possède néanmoins une personnalité des plus attachantes.

La question du bien et du mal se pose également; les personnages ont une vision beaucoup plus large de ces notions, si bien que même dans des situations anodines, on peut se sentir mal à l'aise à la lecture de certains détails. L'auteur ne nous épargne rien : ni les relations de couple atypiques, ni les viols, ni les détournements de mineur, ni le meurtre, quel que soit l'âge des victimes. On ne censure pas la mort de jeunes fillettes, on l'expose avec des balles dans la tête. 

Seul regret peut-être, une fin que l'on attend depuis le début avec avidité, mais que l'on nous sert, hélas, bâclée un peu trop brutalement, ce qui nous frustre suffisamment pour éprouver une légère déception mais pas assez pour oublier le génie des pages précédentes.

Une découverte à faire sans plus tarder et, pour les réticents, il est toujours possible de jeter un coup d'oeil au film d'animation The Prodigies adapté (assez librement, précisons-le) du roman, qui est loin d'être un chef-d'oeuvre mais qui pourrait susciter en vous l'envie de redécouvrir l'histoire, en mille fois mieux.

vendredi 14 décembre 2012

[Lecture] Fifty Shades Of Grey


Je vous préviens déjà, cette critique ne sera pas tendre. Je dirais même qu'elle sera passablement foudroyante, car je suis très irritée par le fait d'avoir dépensé 20€ pour ce roman de E. L. James. Initialement, je m'étais justifiée en pensant offrir ce livre à ma mère pour sa Noël. Au final, je préfère m'abstenir, j'ai pas envie qu'elle m'insulte.

En gros :

Tout commence avec une scène de tignasse emmêlée, on découvre l'apathique et coincé personnage d'Anastasia Steele, une jeune femme de vingt ans en dernière année de littérature à l'université, qui essaye tant bien que mal de se coiffer (c'est difficile). Avec un nom pompeux comme celui-là, on a déjà un avant-goût de ce que nous réserve la suite...

Sa colocataire et accessoirement sa besta Kate étant malade, Ana accepte de se taper plein de bornes pour aller réaliser l'interview de Christian Grey, un milliardaire de 27 ans (... si si, 27 ans) qui possède pas moins de 40 000 employés à son actif, qui veut lutter contre la faim dans le monde, qui possède son permis de pilotage d'hélico depuis 4 ans (quel petit précoce celui-là !) et qui, pauvre de lui, semble avoir mille névroses et un goût prononcé pour le sado-masochisme. Mais pas n'importe quel sadomasochisme, attention : les aiguilles, les piercings, le sang, les marques permanentes, et puis la scatophilie quand même, ça, c'est vraiment pas son truc ! Il est plutôt axé martinet, fessées, control freakness et gros scotch, mais on va quand même faire comme si c'était un gros dépravé dégueulasse. Je vais passer le fait que le prénom Christian m'évoque immédiatement mon tonton octogénaire et faire avec. Enfin sans. Bon enfin on a compris l'idée.

Le moment de la rencontre est là; Ana qui est une frêle petite créature fragile et maladroite, se pète la gueule et Christian, tel un preux chevalier, accourt à sa rencontre pour l'aider (et probablement mater son cul). Après quelques pages d'interview insipides qui donneraient des cauchemars à un ours en hibernation, Christian se met une idée en tête : cette petite vierge effarouchée lui donne des envies de cougnage, alors il commence à lui faire dix mille allusions sur son mode de vie pervers, et va même jusqu'à la trouver à son job étudiant. Après à peu près 3 chapitres de drague intensive, Ana - déjà fortement émoustillée dès les premiers instants - finit par craquer et espérer un baiser. Puis bon, finalement non, en fait. Il lui dit d'un air désolé qu'il n'est pas fait pour elle, qu'il est dangereux, qu'elle ne serait pas heureuse. Y a moyen d'être bipolaire ou quoi ? Du coup, Ana, comme toute fille un peu conne, est tellement mal dans sa peau (n'oublions pas que c'est un transfert de madame James, j'vous laisse la checker sur Google Images) qu'elle est incapable de voir tout de suite qu'en fait, monsieur Grey est un être profondément tourmenté, bourré de névroses, complexe et mystérieux. Alors elle en conclut simplement qu'elle n'est pas suffisamment baisable. Puis bien sûr, histoire que ça avance un peu, Christian change d'avis (la voir gerber plusieurs fois d'affilée à une soirée ravive probablement ses envies cochonnes) et présente les choses de manière assez claires à son nouveau joujou : il lui montre la super salle de tortures qu'il s'est confectionné à Seattle et souhaite lui faire signer un contrat afin qu'elle accepte d'être sa Soumise. Lui, en contrepartie, s'assure à ce qu' :

- elle fasse 4h de sport par semaine avec un coach (!)
- elle ait un rendez-vous gynécologique CHEZ LUI pour qu'elle prenne la pilule (à son âge, serait ptêt temps)
- elle ne grignote pas entre les repas, sauf des fruits (pour le coup même moi j'ai trouvé ça insultant, faut arrêter les transferts, madame James !)
- elle soit disponible tous les weekends (il lui a même préparé une chambre, parce qu'il dort seul hein, c'est un grand mystérieux, sauf qu'en fait non, il va quand même dormir avec elle mais en cuillère, faut surtout pas qu'elle lui touche le torse, apparemment ça le met en colère, il a dû se faire sucer les tétons par un gorille en chaleur quand il était au zoo avec ses parents adoptifs)
- elle ne se drogue pas
- elle dorme au moins 7 heures par nuit

Ana, confuse mais amoureuse, ne signe pas tout de suite mais veut quand même tester la marchandise. Elle est prête à plein de choses pour prouver à l'amour de sa vie sa loyauté (sauf le fistfucking, la sodomie, la suspension, le fouet, et encore deux ou trois trucs, je pense qu'elle négocie aussi sur les heures de sport, faut pas déconner).  Accessoirement, elle va découvrir en Christian ce pauvre petit garçon tourmenté, qui semble avoir vécu plein d'horreurs dans sa vie et avoir développé un réel problème avec la bouffe (il la force à manger à peu près toutes les 3 pages, mais je doute que l'auteur ait voulu y faire un lien avec le phénomène du feeder/feedee, car elle a l'air aussi cultivée qu'un bébé anencéphale). Leur histoire d'amour a-t-elle un avenir ? Vous avez encore deux tomes pour le savoir. Allez, vite !

Les points positifs (on va essayer) :

Sans doute un peu de nostalgie. Je me suis rappelé les petites nouvelles pseudo-érotiques que j'écrivais quand j'avais 15 ans, ça m'a fait sourire deux trois fois.

Notons aussi que ce livre se lit très rapidement, il n'y a pratiquement aucune description, les phrases sont courtes, et de nombreuses pages se limitent à des échanges de mails de quelques lignes et sans intérêt. 

La couverture est jolie.

C'est plus intéressant à lire que Thorgal aux toilettes. 

Les points négatifs : 

Le style est d'une médiocrité sans précédent. Je suis scandalisée par le succès qu'a eu ce livre, et encore plus par le fait qu'il soit classé dans le rayon adultes alors que les romans jeunesse que je fais lire à mes élèves ont un niveau similaire si pas supérieur à celui-là. À la base, je ne savais pas que ce roman était une fanfiction inspirée de Twilight, mais j'ai rapidement saisi pourquoi. 

On dirait qu'à l'heure actuelle, on classe les Stephenie Meyer, les Marc Lévy et autres joyeusetés au rang des grands classiques de la littérature, et ça me donne envie de casser des têtes. Pourquoi, franchement ? Parce que ça se lit "facilement" ? Parce que ça prend des sujets simples et que ça parvient à titiller un peu les hormones ? Que les personnages sont tellement fades qu'il est très facile de s'y identifier ? C'est ça qui fait un "bon livre" ?

Non. Dans les histoires d'amour de dominance/soumission, avec une putain de plume de qualité, il y a d'autres références : la superbe Histoire d'O, de Pauline Réage, Venus In Furs de Sacher-Masoch, et la trilogie des Infortunes de la Belle au Bois Dormant, d'Anne Rice (dont voici un extrait). J'avoue que j'en connais pas vraiment d'autres, mais je peux au moins vous conseiller celles-là sans rougir. Au moins là on vous met pas de l'huile pour bébé sur le cul après vous avoir flanqué 10 fessées. E

Autre aspect qui m'a profondément énervée : le vocabulaire. Madame James tient à tout prix à ce que l'on voie son chef-d'oeuvre comme une histoire d'amour passionnée et non comme une apologie du sexe, du coup par moments, elle évite de nommer les parties génitales. Elle va parler de pour mentionner le sexe de la femme. Femme qui, tant qu'on y est, se déclenche des orgasmes de malade dès son dépucelage, en à peu près trois coups de bite (bravo pour le coup je t'envie ma grosse). Même des tapes avec un martinet sur son clitoris la font "exploser en mille morceaux" (et c'est à peu près tout, faudrait surtout pas varier les tournures de phrases). Ça c'est de l'initiation ! Et la version anglaise vaut quelques pépites aussi en matière de redondances.

Et le beau Christian Grey, oui lui ! On apprend qu'il est beau à peu près à chaque page - au cas où on oublierait -, il est classe, cultivé, distingué, bien vêtu, courtois, chevaleresque... et il trouve rien de mieux à faire que d'appeler sa Soumise... "bébé." BÉBÉ ?!!!! Y a vraiment quelqu'un que ça ferait mouiller ça ? "Suce, bébé." "C'est bon, bébé." Je crois que j'ai pris douche froide sur douche froide. Il ne se passe déjà pas grand chose dans ces histoires, alors si même les scènes de cul sont décrites de manière chiante...

Bref, maintenant au moins je suis fixée sur le pourquoi du succès de cette chose. Merci Internet, de faire des gens de grosses faignasses de nous montrer buzz sur buzz des choses inconsistantes et grotesques, et de nous inciter à les aimer. Bravo pour cette apologie de l'idiotie, de l'enrichissement de personnes qui ne le méritent pas. Bravo pour avoir réussi à me convaincre à dépenser mon fric dans de la merde. Tu ne m'y reprendras plus. Au moins, grâce à toi, j'ai pu faire un cadeau improvisé à la fiancée d'un de mes collègues. Merci, va.

vendredi 6 mai 2011

[Lecture] Tome 13 : Micah

"Et soudain, j'eus une révélation. Je ne me trouvais pas très digne d'être aimée. Du coup, je doutais que Micah - ou quiconque - puisse avoir des sentiments pour moi.
- Ne réponds pas maintenant. Nous n'avons pas le temps de nous lancer dans une séance de thérapie. Les affaires d'abord. Nous nous pencherons sur mes névroses plus tard.
Micah voulut répondre quelque chose, mais je secouai la tête.
- Allons rejoindre l'agent spécial Fox.
Quand j'écartai la main de sa bouche, il se contenta d'acquiescer. Une des raisons pour lesquelles nous fonctionnons bien en tant que couple, c'est que Micah sait toujours quand il doit laisser tomber, à quelque propos que ce soit.

Franchement, je me demandais bien pourquoi il me supportait. Pourquoi tous les hommes de ma vie me supportaient. Mais je ne voulais pas gâcher ce qu'il y avait entre nous. Je ne voulais pas m'acharner sur cette relation jusqu'à ce qu'elle finisse par se briser sous la pression. Je voulais lui foutre la paix et juste en profiter. Seulement, je ne savais pas comment m'y prendre."

[Lecture] Anita Blake Series



Anita Blake est chargée de résoudre des enquêtes policières. Pour ce faire, elle réussit avec grande distinction les spécialisations suivantes : réanimer des zombies pour les interroger, tuer des vampires, et s'attirer autant d'ennemis que d'amants partout où elle va.

~

Laurell K. Hamilton m'avait séduite il y a de nombreuses années, lorsque je découvris le personnage d'Anita Blake, une jeune femme au caractère fort et entier, à la répartie sans pareille et à la vie amoureuse tumultueuse, sans compter quelques névroses par-ci par-là.

Seize tomes qui font évoluer notre héroïne dans un univers fantastique peuplé de créatures diverses et variées, seize tomes durant lesquels nous passons d'une ambiance de thriller fantastique à une succession de récits érotiques très surfaits ("Oh mon dieu, ton sexe est trop gros et je suis si étroite, baise-moi !" ça va quoi, merci...).

Le sexe, après les six premiers tomes, devient tellement omniprésent que ça n'émoustille même pas. Les justifications apportées pour expliquer chaque rapport sexuel (à deux, à trois ou à cinq) sont grotesques et l'on en vient à se demander si l'auteur n'a pas quelques problèmes de frustration avec la sexualité en général. Le thème de la religion parcourant ci et là la plupart des tomes, Anita étant un personnage dont les rapports et l'éducation au sexe furent difficiles au début, ça pue le vieux transfert et le "maintenant je me lâche."

Le problème, c'est que tout ce qui faisait le charme et la substance des premiers tomes, toute la partie suggestive, drôle et pleine de suspense, disparait au détriment de scènes de baise dans une suite luxueuse en pleine enquête fédérale.

Pour couronner le tout, le personnage principal devient de plus en plus CHIANT. Toujours en train de se poser trente-six mille questions sur son moindre ressenti, toujours en train de chicaner pour rien, on se retrouve avec une envie assez pressante de lui éclater la gueule pour qu'elle la ferme enfin. Elle qui était si fragile sous ses airs de grande dure, qui collectionnait les pingouins en peluche et sortait en jeans et T-shirt se transforme au fil des tomes en une nymphomane en porte-jarretelles qui passe plus de temps à détailler sa tenue et son maquillage et réfléchir sur sa vie amoureuse qu'à casser du vampire et résoudre des enquêtes.

Les dialogues deviennent creux et répétitifs, on se dit que si on avait signé pour ça, on aurait pu se relire (gratuitement) la série des Tourments de la Belle au Bois Dormant d'Anne Rice, qui ont au moins le mérite d'être originaux et annoncent la couleur dès la première de couverture.

Laurell K. Hamilton, avec son héroïne tourmentée, captive puis déçoit, nous laissant sur notre faim, et un profond sentiment de regret d'avoir claqué 17€ pour le dernier tome sorti.


Too bad.

mardi 29 décembre 2009

[Lecture] Nadine Monfils, Le Bal du Diable



L'histoire de Nina, jeune fille avide de sexe et de débauche, qui se retrouve mariée à un riche comte et s'en va vivre dans son château, ignorant complètement ce qui l'attend...

~

Ce petit livre m'a été offert pour mon anniversaire, j'espère que je ne dois pas en conclure des choses fâcheuses sur mes tendances...^^
Nadine Monfils est une surréaliste belge dont l'orthographe mériterait une petite amélioration (oui, je suis perturbée quand j'observe des fautes dans des livres). Elle nous dépeint ici de nombreux déjà-vus mais avec une certaine légèreté et de l'humour qui font sourire à la lecture. Dès lors, lire des descriptions de tortures et de sacrifices pendant plusieurs pages devient un peu plus supportable. Le Bal du Diable se donne des airs de soirée mondaine dépravée et nous offre sur un plateau d'argent des allusions à certains hentais, du sadomasochisme en veux-tu en voilà, de la cruauté, de la mise à mort, de la zoophilie, de la gérontophilie, de l'orgie sanguinolente, et quand-même, parfois, des moments d'extase (pour notre protagoniste, en tout cas). Rigolo et intéressant à lire, même si c'est loin de détrôner Les Tourments de la Belle au Bois Dormant de la charmante Anne Rice, ouvrage qui fait réellement transparaître des émotions et qui a, de fait, d'autres intérêts que de dépeindre les fantasmes loufoques de son auteur.
Pour conclure, je dirais que le style est relativement facile et accessible mais que, malgré tout, les personnages (certes à l'analyse psychologique inexistante, ce livre est un simple défouloir et peut-être, pour certains esprits dérangés, un prétexte à la masturbation) semblent s'exprimer avec une certaine élégance. Parfois.
Bref, clairement pas un chef-d'oeuvre littéraire, mais bon divertissement. Merci Carole !