[Ciné] Desert Flower

Waris Dirie quitte la Somalie, avec l'aide de sa grand-mère, à l'annonce de son mariage avec un homme beaucoup plus âgé (et moche et sans dents). Menant une vie de domestique et de nettoyeuse de fast-food à Londres, elle est bientôt repérée par le célèbre photographe *insérez ici le nom que j'ai oublié et que je n'ai pas envie de googleiser*.

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Ce film, je ne l'ai perçu ni comme un plaidoyer, ni comme une histoire à l'eau de rose. Uniquement comme un témoignage joliment réalisé qui aborde une atrocité toujours en pratique à l'heure actuelle sans nous en mettre plein la gueule (une seule scène vraiment poignante, le reste est suggéré et tant mieux vu que j'ai pleuré comme une conne) et de manière à toucher un public plus large et plus jeune. C'est du moins mon avis. Certes, le réalisateur aurait pu se limiter à montrer de la barbarie, du sang qui gicle, des lames de rasoir rouillées, des petites filles en pleurs, mais j'ai envie de dire que pour voir ça autant faire un documentaire.
Le fait d'avoir insisté sur le contexte de l'univers de la mode (qui n'est même pas spécialement encensé donc c'est très bien) et sur l'évolution de la jeune fille permet au public de se sentir plus proche du personnage et de partager ses joies et ses peines. Le film porte, par ailleurs, très bien son titre, puisque l'actrice est tout simplement sublime (même si je la préfèrerais avec dix kilos de plus, mais bon, c'est un mannequin hein).

Je suis tout de même restée un peu sur ma faim car je ne m'attendais pas à ce que ça finisse là où ça a fini, même si en soi c'est logique, sinon on en aurait eu pour trois heures de plus, mais j'aurais aimé avoir des informations sur le retour de Waris en Afrique, par exemple.
M'enfin, du coup, ils ont réussi leur affaire, j'ai envie d'acheter le livre.
Allez le voir en vous rappelant bien de laisser votre esprit de pseudo bien-pensant anti-consumériste à la maison.



8,5/10