Tout d’abord, il est bon de préciser que le mouvement créationniste, initialement fortement développé aux Etats-Unis, commence peu à peu à prendre de l’ampleur en Europe, et notamment en France, en Suisse ou encore en Belgique. Pour rappel, les créationnistes admettent et affirment avec grand sérieux l’historicité et la scientificité de la Genèse, l’exactitude de la généalogie biblique, la réalité historique du Déluge et la non-évolution des espèces, contredisant ainsi les plus que théories néo-darwiniennes pourtant acceptées par le pape depuis longtemps.
Plus que de soumettre une interprétation littérale de la Bible et d’envisager son intégration dans les programmes scolaires, le mouvement créationniste s’oppose désormais à un nouveau champ issu de la Science, devenue son cheval de bataille préféré, à savoir le réchauffement climatique qui serait, prétendent les adeptes du mouvement, une vaste supercherie. Voici donc la problématique que j’ai choisie dans le cadre de ce travail : quelle place accorder à la Science dans le monde religieux ? Est-elle compatible avec la foi ? Ou, au contraire, nous éloigne-t-elle de l’essentiel ?
Si l’on se réfère aux documents de Jean-Marie Glé (Habiter l'histoire) et de Benoît XVI (Discours au collège des Bernardins à l'occasion de sa rencontre avec le monde de la culture), l’homme et bien évidemment le chrétien est appelé à s’insérer dans le présent et à poser une action concrète dans le monde. Cette action peut se comprendre comme un travail, entre autres au niveau écologique, qui peut être perçu comme une collaboration avec Dieu. Les créationnistes, apparentés généralement, outre aux sectes traditionnelles (Témoins de Jéhovah, Mormons…), au mouvement évangélique qui semble croître exponentiellement dans nos pays, réfutent ce réchauffement climatique ; il ne s’agirait que de lavage de cerveau médiatisé. Dans le récit de la Genèse, l’homme est appelé à dominer sur la faune et la flore. Cette idée peut être comprise de façon symbolique et de façon extrémiste : certes, l’homme est au sommet de la chaîne alimentaire, on peut aisément considérer qu’il a une position de domination sur le monde, de même qu’un homme de pouvoir a autorité sur d’autres hommes (un patron sur ses ouvriers par exemple). La question de la hiérarchie s’établit. Cela implique-t-il que le sommet de la hiérarchie doive écraser le reste ? Le patron doit-il exploiter et malmener ses ouvriers ? Ou bien, au contraire, cette autorité va-t-elle de paire avec la responsabilité ? De même que le patron se doit de garantir à ses ouvriers des droits que ceux-ci sont à même de faire respecter, l’être humain de manière générale est appelé à respecter le monde qu’il habite, sous tous ses aspects. Sans cette responsabilité, ce respect, il sera difficile de permettre à la terre d’offrir ses nombreuses ressources une fois qu’elle sera épuisée.
Habiter le monde, comme le dit le texte, c’est y trouver sa place mais également agir et laisser une trace.
Les climato-sceptiques ne perçoivent pas la chose ainsi ; réticents à l’idée de se donner la peine de réduire l’émission de gaz polluants, leur argument principal est d’affirmer que le réchauffement climatique est une théorie et non pas un fait avéré. Ils cherchent à discréditer la Science en relativisant le poids qu’elle a. De nombreux sénateurs américains ont notamment adressé une lettre au président Obama pour lui signaler qu’aucune preuve n’est établie quant à l’influence des gaz à effet de serre sur un dérèglement futur du climat. Ce qui pose le plus problème dans cette polémique, c’est que de nombreux biologistes et autres scientifiques évangéliques ont une foi aveuglante et une compréhension littéraliste des textes bibliques qui obscurcissent leur travail de scientifique et influent fortement sur leurs démarches, annihilant ainsi la nécessité pour tout scientifique d’user d’une méthode scientifique spécifique qui consiste à vérifier ses données, à analyser ses résultats, rectifier les données de base, revérifier etc.
La problématique intègre sans difficulté la notion de loi. La loi peut être comprise comme la condition des compossibilités des libertés, ce qui signifie qu’en renonçant à certains droits naturels, c’est-à-dire conférés par la nature, par la force physique qui habite l’individu, comme par exemple la liberté de destruction (dans la problématique qui nous concerne, destruction de l’environnement), ce renoncement garantit des libertés fondamentales, à savoir ici vivre dans des conditions acceptables, dans le respect mutuel, garantir à ses enfants la possibilité d’évoluer dans un monde qui lutte pour un redressement et non une régression. Cette conception est à mettre en parallèle avec le Contrat Social. Hobbes lui-même disait que « l’homme est un loup pour l’homme », ce qui peut se comprendre ici comme le fait que l’homme peut causer sa propre perte, de par ses actes inconsidérés. Le lien est une fois de plus évident avec la problématique des climato-sceptiques et de leur lutte acharnée contre la Science.
Si l’on se réfère au texte de Latour (Si tu viens à perdre la terre, à quoi te sert d'avoir sauvé ton âme ?) , la question est également traitée. En effet, il dit : « ce qui est en jeu dans l’écologie, c’est tout simplement la reprise du mouvement de la création. » C’est une interpellation à habiter autrement la création, le monde. C’est sur Terre que se joue l’essentiel. Les climato-sceptiques n’ont cure de la détérioration du monde, raison pour laquelle ils prennent un malin plaisir à démonter la crédibilité scientifique aux yeux du citoyen moyen, pour la simple et bonne raison qu’ils se positionnent dans ce que l’on appelle « la fin des temps », ou « les derniers temps », c’est-à-dire que ces personnes considèrent que le monde va disparaître, conformément à l’Apocalypse biblique, et qu’à partir de là il n’apparait aucun intérêt à entretenir l’environnement. Le documentaire Jesus Camp réalisé par deux journalistes américaines traitait également la question : pillez la terre, exploitez ses ressources, ce n’est pas grave, Jésus va bientôt revenir, tout cela n’a plus aucune importance. Or, l’homme n’est pas appelé à mépriser la terre, à se situer hors du monde, comme nous l’avons dit précédemment. Le Royaume de Dieu est une ambiguïté qui se situe entre le « déjà là » et le « pas encore », ce « déjà-là » signifiant bien entendu le présent, le monde actuel, pas un paradis céleste qui justifierait un total détachement de ce qui se passe sur terre. L’homme habite cette nature, il est responsable d’elle. Lorsque dans Genèse 9, Dieu fait alliance avec Noé, lui promettant que le Déluge ne serait pas objet de répétition, on comprend par là qu’il y a une responsabilité vis-à-vis de la création, non au sens créationniste du terme, mais une création comprise comme l’ensemble des organismes vivants organisant le monde. A partir de là, à quoi bon œuvrer pour son salut, si l’on n’accorde pas le moindre respect, la moindre considération à la création dont nous faisons d’ailleurs partie intégrante ? La création est importante car c’est là que se joue l’essentiel.
Nous ne sommes pas uniquement espoir d’au-delà, nous sommes êtres de chairs destinés à passer pratiquement un centenaire dans un monde qui nous a été confié et dont nous sommes responsables, non seulement pour notre construction personnelle mais pour les individus à venir. Nous nous entraînons ainsi à cette idée de préparation à quelque chose d’autre, de nouveau, de mieux. C’est entre autres comme ça que nous prenons soin de notre âme. Le durable passe par l’immédiat et le passager. C’est en œuvrant au jour le jour, par de petits gestes locaux, que l’on peut espérer une durabilité. Le durable se crée par la prise d’habitudes renouvelées. Il faut penser la globalité en agissant localement. Inutile d’être trop ambitieux, de vouloir révolutionner les choses. Pour citer Matthieu 6 : « A chaque jour suffit sa peine. »
Pour finir, il est pertinent de prendre en considération la notion d’humanité en tant que telle. Dans la perspective chrétienne, l’homme est différent de Dieu, créé par lui mais à son image. Pour mentionner à nouveau la Genèse, l’humain est celui qui reçoit le destin de l’ensemble de la nature, de la création. Sa tâche est de s’occuper de cette nature. Et s’il a été créé à l’image de Dieu, il n’y a pas d’ambiguïté possible, n’en déplaise aux partisans de l’extrémisme religieux. L’anthropologie chrétienne (et biblique) associe l’âme et le corps, l’homme est un, la dualité n’est pas, ce qui montre une nouvelle fois l’importance de prendre soin à la fois du terrestre et du spirituel, sans distinction, sans hiérarchie.
En guise de conclusion, nous pouvons désormais répondre à la question : « Quelle importance accorder à la Science dans le monde religieux ? » La Science est le champ de l’hypothèse, de la théorie, de l’analyse, de la vérification et de la remise en question perpétuelle. Le doute fait partie intégrante de la démarche scientifique. Parallèlement, cette méthode fonctionne également avec le monde spirituel. Une foi sans doute, sans réflexion, sans retour et sans questionnement est une foi morte, inanimée, stérile. Les climato-sceptiques demeurent dans une position de certitude avec pour unique argument une prise en compte des textes bibliques sans contextualisation aucune, sans analyse aucune. Attendant fièrement l’Apocalypse promise qui les arrachera d’un monde corrompu dont ils sentent détachés, ils bafouent en quelques théories fumeuses pseudo-scientifiques l’essentiel du message chrétien et la première Alliance que Dieu passe avec sa création. L’agir chrétien et l’être chrétien s’insèrent dans l’opposition à cette attitude : les textes bibliques sont là pour éclairer notre cheminement spirituel, pour annoncer le message de Jésus et l’espoir qu’il implique, non pas pour annoncer un contre-évangile destructeur et pour inciter à un égoïsme et à une violation de ce qui nous entoure, sans nous soucier des conséquences. La Science est en mesure de répondre à la question du « comment ? » et s’y efforce dans la mesure de ses moyens, ne rechignant ni à rectifier ses erreurs ni à fournir les preuves et les résultats de ses expériences.
Nous pouvons dès lors affirmer qu’elle a toute sa place dans le monde religieux dans la mesure où elle s’occupe d’un domaine d’expertise, qu’elle œuvre en collaboration avec le message chrétien (et je me limite bien sûr ici à la problématique de base, je ne souhaite pas entrer dans les questions d’ordre éthique telles que le clonage etc.) et qu’elle permet de poser une analyse réflexive sur le contenu de la Bible (au même titre que les sciences humaines et psychologiques) sans pour autant en dénaturer l’essentiel.
Plus que de soumettre une interprétation littérale de la Bible et d’envisager son intégration dans les programmes scolaires, le mouvement créationniste s’oppose désormais à un nouveau champ issu de la Science, devenue son cheval de bataille préféré, à savoir le réchauffement climatique qui serait, prétendent les adeptes du mouvement, une vaste supercherie. Voici donc la problématique que j’ai choisie dans le cadre de ce travail : quelle place accorder à la Science dans le monde religieux ? Est-elle compatible avec la foi ? Ou, au contraire, nous éloigne-t-elle de l’essentiel ?
Si l’on se réfère aux documents de Jean-Marie Glé (Habiter l'histoire) et de Benoît XVI (Discours au collège des Bernardins à l'occasion de sa rencontre avec le monde de la culture), l’homme et bien évidemment le chrétien est appelé à s’insérer dans le présent et à poser une action concrète dans le monde. Cette action peut se comprendre comme un travail, entre autres au niveau écologique, qui peut être perçu comme une collaboration avec Dieu. Les créationnistes, apparentés généralement, outre aux sectes traditionnelles (Témoins de Jéhovah, Mormons…), au mouvement évangélique qui semble croître exponentiellement dans nos pays, réfutent ce réchauffement climatique ; il ne s’agirait que de lavage de cerveau médiatisé. Dans le récit de la Genèse, l’homme est appelé à dominer sur la faune et la flore. Cette idée peut être comprise de façon symbolique et de façon extrémiste : certes, l’homme est au sommet de la chaîne alimentaire, on peut aisément considérer qu’il a une position de domination sur le monde, de même qu’un homme de pouvoir a autorité sur d’autres hommes (un patron sur ses ouvriers par exemple). La question de la hiérarchie s’établit. Cela implique-t-il que le sommet de la hiérarchie doive écraser le reste ? Le patron doit-il exploiter et malmener ses ouvriers ? Ou bien, au contraire, cette autorité va-t-elle de paire avec la responsabilité ? De même que le patron se doit de garantir à ses ouvriers des droits que ceux-ci sont à même de faire respecter, l’être humain de manière générale est appelé à respecter le monde qu’il habite, sous tous ses aspects. Sans cette responsabilité, ce respect, il sera difficile de permettre à la terre d’offrir ses nombreuses ressources une fois qu’elle sera épuisée.
Habiter le monde, comme le dit le texte, c’est y trouver sa place mais également agir et laisser une trace.
Les climato-sceptiques ne perçoivent pas la chose ainsi ; réticents à l’idée de se donner la peine de réduire l’émission de gaz polluants, leur argument principal est d’affirmer que le réchauffement climatique est une théorie et non pas un fait avéré. Ils cherchent à discréditer la Science en relativisant le poids qu’elle a. De nombreux sénateurs américains ont notamment adressé une lettre au président Obama pour lui signaler qu’aucune preuve n’est établie quant à l’influence des gaz à effet de serre sur un dérèglement futur du climat. Ce qui pose le plus problème dans cette polémique, c’est que de nombreux biologistes et autres scientifiques évangéliques ont une foi aveuglante et une compréhension littéraliste des textes bibliques qui obscurcissent leur travail de scientifique et influent fortement sur leurs démarches, annihilant ainsi la nécessité pour tout scientifique d’user d’une méthode scientifique spécifique qui consiste à vérifier ses données, à analyser ses résultats, rectifier les données de base, revérifier etc.
La problématique intègre sans difficulté la notion de loi. La loi peut être comprise comme la condition des compossibilités des libertés, ce qui signifie qu’en renonçant à certains droits naturels, c’est-à-dire conférés par la nature, par la force physique qui habite l’individu, comme par exemple la liberté de destruction (dans la problématique qui nous concerne, destruction de l’environnement), ce renoncement garantit des libertés fondamentales, à savoir ici vivre dans des conditions acceptables, dans le respect mutuel, garantir à ses enfants la possibilité d’évoluer dans un monde qui lutte pour un redressement et non une régression. Cette conception est à mettre en parallèle avec le Contrat Social. Hobbes lui-même disait que « l’homme est un loup pour l’homme », ce qui peut se comprendre ici comme le fait que l’homme peut causer sa propre perte, de par ses actes inconsidérés. Le lien est une fois de plus évident avec la problématique des climato-sceptiques et de leur lutte acharnée contre la Science.
Si l’on se réfère au texte de Latour (Si tu viens à perdre la terre, à quoi te sert d'avoir sauvé ton âme ?) , la question est également traitée. En effet, il dit : « ce qui est en jeu dans l’écologie, c’est tout simplement la reprise du mouvement de la création. » C’est une interpellation à habiter autrement la création, le monde. C’est sur Terre que se joue l’essentiel. Les climato-sceptiques n’ont cure de la détérioration du monde, raison pour laquelle ils prennent un malin plaisir à démonter la crédibilité scientifique aux yeux du citoyen moyen, pour la simple et bonne raison qu’ils se positionnent dans ce que l’on appelle « la fin des temps », ou « les derniers temps », c’est-à-dire que ces personnes considèrent que le monde va disparaître, conformément à l’Apocalypse biblique, et qu’à partir de là il n’apparait aucun intérêt à entretenir l’environnement. Le documentaire Jesus Camp réalisé par deux journalistes américaines traitait également la question : pillez la terre, exploitez ses ressources, ce n’est pas grave, Jésus va bientôt revenir, tout cela n’a plus aucune importance. Or, l’homme n’est pas appelé à mépriser la terre, à se situer hors du monde, comme nous l’avons dit précédemment. Le Royaume de Dieu est une ambiguïté qui se situe entre le « déjà là » et le « pas encore », ce « déjà-là » signifiant bien entendu le présent, le monde actuel, pas un paradis céleste qui justifierait un total détachement de ce qui se passe sur terre. L’homme habite cette nature, il est responsable d’elle. Lorsque dans Genèse 9, Dieu fait alliance avec Noé, lui promettant que le Déluge ne serait pas objet de répétition, on comprend par là qu’il y a une responsabilité vis-à-vis de la création, non au sens créationniste du terme, mais une création comprise comme l’ensemble des organismes vivants organisant le monde. A partir de là, à quoi bon œuvrer pour son salut, si l’on n’accorde pas le moindre respect, la moindre considération à la création dont nous faisons d’ailleurs partie intégrante ? La création est importante car c’est là que se joue l’essentiel.
Nous ne sommes pas uniquement espoir d’au-delà, nous sommes êtres de chairs destinés à passer pratiquement un centenaire dans un monde qui nous a été confié et dont nous sommes responsables, non seulement pour notre construction personnelle mais pour les individus à venir. Nous nous entraînons ainsi à cette idée de préparation à quelque chose d’autre, de nouveau, de mieux. C’est entre autres comme ça que nous prenons soin de notre âme. Le durable passe par l’immédiat et le passager. C’est en œuvrant au jour le jour, par de petits gestes locaux, que l’on peut espérer une durabilité. Le durable se crée par la prise d’habitudes renouvelées. Il faut penser la globalité en agissant localement. Inutile d’être trop ambitieux, de vouloir révolutionner les choses. Pour citer Matthieu 6 : « A chaque jour suffit sa peine. »
Pour finir, il est pertinent de prendre en considération la notion d’humanité en tant que telle. Dans la perspective chrétienne, l’homme est différent de Dieu, créé par lui mais à son image. Pour mentionner à nouveau la Genèse, l’humain est celui qui reçoit le destin de l’ensemble de la nature, de la création. Sa tâche est de s’occuper de cette nature. Et s’il a été créé à l’image de Dieu, il n’y a pas d’ambiguïté possible, n’en déplaise aux partisans de l’extrémisme religieux. L’anthropologie chrétienne (et biblique) associe l’âme et le corps, l’homme est un, la dualité n’est pas, ce qui montre une nouvelle fois l’importance de prendre soin à la fois du terrestre et du spirituel, sans distinction, sans hiérarchie.
En guise de conclusion, nous pouvons désormais répondre à la question : « Quelle importance accorder à la Science dans le monde religieux ? » La Science est le champ de l’hypothèse, de la théorie, de l’analyse, de la vérification et de la remise en question perpétuelle. Le doute fait partie intégrante de la démarche scientifique. Parallèlement, cette méthode fonctionne également avec le monde spirituel. Une foi sans doute, sans réflexion, sans retour et sans questionnement est une foi morte, inanimée, stérile. Les climato-sceptiques demeurent dans une position de certitude avec pour unique argument une prise en compte des textes bibliques sans contextualisation aucune, sans analyse aucune. Attendant fièrement l’Apocalypse promise qui les arrachera d’un monde corrompu dont ils sentent détachés, ils bafouent en quelques théories fumeuses pseudo-scientifiques l’essentiel du message chrétien et la première Alliance que Dieu passe avec sa création. L’agir chrétien et l’être chrétien s’insèrent dans l’opposition à cette attitude : les textes bibliques sont là pour éclairer notre cheminement spirituel, pour annoncer le message de Jésus et l’espoir qu’il implique, non pas pour annoncer un contre-évangile destructeur et pour inciter à un égoïsme et à une violation de ce qui nous entoure, sans nous soucier des conséquences. La Science est en mesure de répondre à la question du « comment ? » et s’y efforce dans la mesure de ses moyens, ne rechignant ni à rectifier ses erreurs ni à fournir les preuves et les résultats de ses expériences.
Nous pouvons dès lors affirmer qu’elle a toute sa place dans le monde religieux dans la mesure où elle s’occupe d’un domaine d’expertise, qu’elle œuvre en collaboration avec le message chrétien (et je me limite bien sûr ici à la problématique de base, je ne souhaite pas entrer dans les questions d’ordre éthique telles que le clonage etc.) et qu’elle permet de poser une analyse réflexive sur le contenu de la Bible (au même titre que les sciences humaines et psychologiques) sans pour autant en dénaturer l’essentiel.
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