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vendredi 23 juillet 2010

[Ciné] A Serbian Film

"Plus le cinéma est sauvage, plus la réalité est un soulagement."

Je ne pense pas être une petite nature, ni une grande coincée de la vie. Je veux dire, le sexe en soi, je trouve ça génial. Quand c'est fait dans des conditions saines et un minimum reluisantes (genre pas dans une tente dégueu après trois jours de festival, pas dans un coin de soirée qui pue la pisse, pas avec n'importe quoi (animal)/qui (inconnu ou presque), pas avec un membre de sa famille, pas avec quelqu'un de marié, pas avec quelqu'un qui a des enfants). Bref, ça n'engage que moi, y a quelques petites règles comme ça qui me semblent importantes dans ma vie pour pouvoir continuer à me respecter (à savoir que je n'ai besoin que de ma propre estime à ce niveau-là et que l'opinion des autres, qu'elle soit bénéfique ou répugnante ou encore qu'elle suscite d'éventuelles moqueries, je m'en contrefiche profondément (kassdédi à HorseFace)).

Après avoir vu ce film, mes petites règles à la con me paraissent un peu fades, somme toute. Je pense qu'on atteint les sommets de l'immonde, du dérangeant, de l'atroce, de l'immoral, du cruel, de l'insoupçonné au niveau cinématographique. Les 8mm, Gaspar Noé et autres Haneke peuvent aller se rhabiller.
Ca me donne presque envie de dire : "Baise ta mère, baise la copine de ton meilleur ami, ou ton yorkshire, c'est pas grave, ça n'arrivera jamais à la cheville de ça."

Je ferai une critique développée de ce film quand je l'aurai digéré, car pour le moment mon repas du midi a du mal à passer.
J'aimerais simplement avertir d'éventuels curieux que, si vous voulez voir A Serbian Film, ayez le coeur bien accroché et tâchez de supporter des scènes telles que (et là je spoile, mais tu sais c'est pas vraiment un film à suspense) : un viol de nouveau-né encore sanguinolent, un viol de gonzesse à qui on a arraché les dents et qui s'étouffe avec une bite parce qu'on lui bouche le nez en même temps, un magnifique rigor mortis post décapitation, de la pédophilie, de l'inceste, des coups et blessures...
Vous voilà prévenus.

En tout cas moi là, j'risque pas de mater un film de cul avant un bon moment.

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