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dimanche 25 juillet 2010

[Ciné] Srpski Film (A Serbian Film)



Milos, ex-acteur de porno, a du mal à boucler ses fins de mois. Vu qu'il a une femme et un gosse dont il doit s'occuper, il accepte le rôle qu'un réalisateur "visionnaire" lui propose. Seule condition : en échange d'une importante somme d'argent, il n'a aucun droit de regard sur le script.
Petit à petit, ce qui semblait être une offre intéressante se transforme en piège cauchemardesque...

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La thématique du snuff a été abordée dans pas mal de films et très honnêtement je n'en ai pas vu beaucoup. Par méconnaissance déjà, et puis par réticence un peu. Je ne savais pas vraiment à quoi m'attendre en regardant A Serbian Film et on peut dire que j'ai eu ma dose d'émotions fortes. Scènes crues, souvent explicites, relativement extrêmes et dérangeantes. J'ai déjà cité quelques exemples plus bas donc je ne vais pas revenir dessus.
En somme, j'ai haï et adoré ce film. Haï parce qu'il montre toute l'ignominie de l'être humain, parce qu'il transforme le sexe en boucherie malsaine et un peu gratuite, et qu'il se cache sous un prétexte à la con du style "Parler de la violence en Serbie" pour faire l'étalage d'horreurs diverses. Adoré parce qu'il pose l'intéressante question des limites du cinéma. Peut-on tout montrer ? Pourquoi ? Sur base de quels critères ? Je n'ai pas d'avis tranché sur la question, je préfère la laisser ouverte. Adoré aussi parce qu'il se distingue des autres torture porn qu'il m'ait été donné de voir, c'est-à-dire des navets filmés avec les pieds, aux effets grotesques et au scénario inexistant. Ici, la tension est présente durant tout le film, la narration est certes décousue mais bel et bien là, l'atmosphère suffocante nous met mal à l'aise mais A Serbian Film, toutefois, tient en haleine le spectateur jusqu'au bout, jusqu'à la toute dernière scène.



8/10

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