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Who's in da house ?

samedi 30 avril 2011

[Ciné] The Last Temptation Of Christ



Né dans une famille modeste et fabriquant des croix pour châtier les prisonniers des Romains, Jésus ne connait encore rien de sa destinée. Tiraillé entre son mode de vie et sa culpabilité, il découvre peu à peu le sens que doit prendre sa vie. Mais à l'heure de sa crucifixion, la plus grande tentation de toutes lui est présentée : vivre pleinement la vie d'un homme.

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Cette critique contient un bon nombre de détails révélant les moments-clés de l'intrigue.

Ce film - et mes convictions personnelles n'ont rien à voir là-dedans - est un des meilleurs qu'il m'ait été donné de voir jusqu'à présent. Scorsese réussit à nous offrir, malgré quelques imperfections visuelles, une histoire touchante et profonde qui revisite non pas les Évangiles mais l'essence même de la vie humaine. Il propose un regard différent sur cet homme, Jésus de Nazareth, figure emblématique d'une religion qui peu à peu disparaît, que certains considèrent comme un Dieu, d'autres comme un imposteur, d'autres encore comme une fiction, certains, pour finir, comme une jolie fable à raconter aux enfants.

Le film explore tous les tourments du Fils de l'Homme, lorsqu'il connait son destin mais qu'il refuse de l'accepter. Nous souffrons avec lui, nous succombons avec lui, à cette douce tentation, ce soulagement ultime de connaître une vie paisible (bien qu'elle ne s'avère pas aussi idyllique que cela !), loin de ce fardeau qui lui est imposé. Un Willem Dafoe à la prestation parfaite nous offre le rôle principal, et nous savourons également la présence rapide de David Bowie dans le rôle de Ponce Pilate, ainsi que la musique tribale entraînante de Peter Gabriel.

Ce film, qui a fait scandale et a causé bien des victimes (blessés et incendie de cinémas, entre autres) par des catholiques fanatiques, m'a marquée dès la première visualisation, et me fait le même effet encore aujourd'hui, des années plus tard. Il ne laissera personne insensible, croyants comme non-croyants.

Et j'en profite pour faire un gros fuck à la grosse merde de Mel Gibson, qui n'est qu'un étalage de chair torturée et de gros plans sur des acteurs et actrices bien foutus, un navet au budget surélevé qui n'a aucune âme et aucun intérêt.


10/10

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