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Who's in da house ?

mercredi 7 décembre 2011

[Ciné] Intouchables


Pour toucher les assedics, Driss doit se faire refuser auprès de trois employeurs. C'est comme ça qu'il rencontre Philippe, tétraplégique plein aux as à la recherche de quelqu'un pour l'assister dans son quotidien. Contre toute attente, Philippe, intrigué par la personnalité atypique de Driss, décide de le prendre à l'essai.

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Un noir de banlieue qui se lie d'amitié avec un bobo handicapé. "Va le voir c'est trop bien !!!" (même la personne la plus psychorigide que j'aie rencontré me l'a conseillé, c'est dire...) 
Cela ne me disait rien de prime abord, persuadée que j'allais me faire chier à voir des bons sentiments dégoulinant de partout, une pointe de colonialisme enrobée d'un message très profond mais qu'à moitié pensé : "il faut intégrer ces pauvres étrangers dans la société car en fait ils sont gentils."
Mes a priori se sont évanouis au bout de dix minutes.

Dieu merci, aucun discours moralisateur dans un sens comme dans l'autre ne fut présent dans ce film et je l'en remercie de tout coeur. J'ai passé un des meilleurs moments ciné de cette année et c'est probablement un des films français qui m'aura le plus touchée jusqu'à présent. 

L'humour, la dédramatisation et le sens de la dérision sont omniprésents et, certes, ça ne plait pas à tout le monde. Des imbéciles comme les Inrocks se sont précipités pour cracher sur ce film avec des arguments bidons, comme à chaque fois, pour se la péter (ils écoutent de la merde, ils regardent de la merde, faut pas chercher trop loin). 

J'ai ri comme un petit macaque en chaleur et je vous invite cordialement à me faire confiance et à aller voir ce film très rapidement, c'est une véritable bouffée d'air frais.

Le seul bémol que je pourrais poser, pour être chiante, c'est que cette accumulation de gags parfois improbables était sans doute un peu facile. Mais après tout crotte de bique, j'pense pas que le but du film était d'en faire un drame à mémé ni le dernier David Lynch. 


9/10

2 commentaires:

Lorenzo a dit…

Entre les lignes, quand même...

http://next.liberation.fr/cinema/01012374356-intouchables-cendrillon-des-temps-modernes
http://next.liberation.fr/cinema/01012371334-intouchables-ben-si

Cath a dit…

Haha les pires critiques avec les Inrocks c'est bien Libération, je pense que dans le genre branlette intellectuelle on ne peut pas faire pire =D

Non sincèrement je peux encore un peu comprendre la première même si je ne la partage pas (surtout le trip mal placé sur Cendrillon), mais la deuxième critique c'est juste passer totalement à côté du film. Dès que l'on propose aux gens quelque chose d'un peu plus léger pour les sortir un peu de leur routine chiante, ils gueulent à l'absence de profondeur, et à les entendre ils pourraient tous faire mieux. En quoi c'est mal de faire appel à l'humour et aux émotions ? Il n'y a aucun pathos à outrance ici ni un désir de faire une analyse sociologique profonde de chaque personnage.
Ca me fait penser aux gens qui crachent sur Slumdog Millionnaire parce qu'on fait pas une étude approfondie sur les Intouchables.


Si ce film avait suivi les desiderata des uns et des autres, je crois que ça aurait été une belle daubasse.