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dimanche 27 mai 2012

[Ciné] Twixt


Un écrivain dépressif se rend dans une petite ville en vue de faire signer son roman dont personne ne semble se soucier lorsqu'il se fait tout d'un coup entraîner dans une affaire de meurtres en séries et de visions étranges...

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Bien que je me posais de sérieuses questions sur la santé mentale de Coppola après Youth Without Youth, je fus curieusement attirée par la bande-annonce de ce film pour le moins intrigant. Le voilà qu'il s'essaye au fantastique. Mes sentiments par rapport à ce film s'avèrent aujourd'hui assez conflictuels : d'une part, une fois les cinq stades du deuil de la triste évolution physique de Val Kilmer furent dépassés, je fus immédiatement propulsée au coeur de cet univers à la fois sombre et onirique et adhérai aussitôt à la superbe brochette d'acteurs qui incarnaient les différents personnages de l'histoire. D'autre part, ce moment cinéma demeure encore mon principal point d'interrogation de cette année. Beaucoup de mélis-mélos, d'éléments qui s'entremêlent mais ne se démêlent jamais, pas même à la fin. 

Si l'on peut, bien sûr, apprécier un certain flou dans une réalisation, on ne peut s'empêcher dans le cas présent de penser à un tâtonnement de Coppola, comme si lui-même ne savait pas trop où il voulait nous emmener, mais que la dimension esthétique (superbement travaillée, je l'admets) était suffisante pour nous faire taire. Eh bien non : frustration, frustration, frustration. Là où l'on cherche enfin une réponse, de nouvelles questions pointent à l'horizon : pourquoi une telle fin sortie de nulle part ? Où est la frontière entre le rêve et la réalité ? Comment le drame personnel de la vie de l'écrivain s'insère-t-il exactement dans cette histoire ? etc.

Pour conclure, même si Twixt parvient à nous appâter avec des décors splendides et une atmosphère prenante, le brusque retour à la réalité ne peut que nous amener à penser qu'il lui manquait bien deux doigts, ou trois, pour véritablement couper notre faim.


6/10

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