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dimanche 11 novembre 2012

[Ciné] Dead Man Talking



Quelque part dans un couloir de la mort, William Lamers est condamné à l'injection létale pour homicide volontaire. La loi ne précisant pas la durée de ses dernières paroles, William se met à faire le bilan de sa vie. Ce qui était initialement une manière de retarder son exécution va bientôt devenir un véritable enjeu politique et médiatique.

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Patrick Ridremont nous offre ici un film à la fois dur, drôle, poétique et symbolique qui nous fait découvrir une nouvelle facette du cinéma belge, une facette sans psychopathes, sans paysans consanguins et sans scènes glauques à profusion. Non, les Belges ne font pas que dans le malsain. Ce film en est la preuve. Petit à petit, nous entrons avec pudeur dans l'univers du jeune William, nous découvrons ses joies, ses peines, tout en observant l'évolution des personnes qui l'entourent : un vieux prêtre au bout de sa vie, un directeur de prison psychorigide et un gardien rongé par la culpabilité et la souffrance (ce schéma n'étant pas sans nous évoquer un tantinet The Green Mile, de Frank Darabont). Ce n'est pas l'histoire d'un homme, c'est l'histoire d'un groupe d'hommes qui s'apprêtent à voir véritablement leur vie pour ce qu'elle est, par le biais du condamné. 
C'est également l'histoire de deux politiciens qui se tirent dans les pattes et d'un journaliste voyeur et sans scrupules. Le tout en alternant intelligemment les ambiances, en jouant peut-être un peu trop sur certains stéréotypes, mais en évitant certainement un trop-plein de pathétique inutile.

On rit, on s'inquiète, on verse peut-être une larme, et on se délecte de la beauté des images, du choix de la musique et du talent des acteurs

Dead Man Talking, c'est un cri d'espoir, c'est l'affirmation de son existence, c'est le droit au pardon des hommes, et même à la miséricorde de Dieu.


9/10

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