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lundi 17 juin 2013

[Ciné] Only God Forgives


Bangkok. Billy, un jeune homme blasé et en colère, massacre violemment une prostituée et se fait à son tour tuer par le père de la pauvrette. Son frère Julian dirige un club de boxe pour faire son trafic de stupéfiants en cachette. La mère des deux hommes, hautaine, castratrice et manipulatrice jouant très fort sur le chantage affectif envers Julian, exige une vengeance à la hauteur de ses espérances. Cédant à l'emprise maternelle, Julian prépare un plan, croisant bientôt la route de Chang, un policier aux valeurs pour le moins discutables, totalement cinglé et fan de karaoké.

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Plusieurs fois, je me suis fait la réflexion suivante : "Catherine, ne va jamais voir les films dont la promotion est faite via une affiche sur les bus de la STIB." Et jusqu'alors, j'ai tenu mes engagements. Bon ok, j'ai foiré mon coup pour Holy Motors, je pensais que ça m'aurait servi de leçon, et manifestement pas. 

On m'avait annoncé Only God Forgives comme un petit bijou incompris par le téléspectateur moyen. On m'avait promis du gore, du malsain, une réalisation magnifique, une bande originale fantastique, un jeu d'acteurs incroyable. Ces promesses m'ont facilement mise en confiance, à tort, hélas.

Pour le gore : on repassera. Un peu malsain, je peux le concevoir, mais les personnages sont tellement fades, tellement peu travaillés qu'on ne peut véritablement être dérangé par quoi que ce soit dans ce film, si ce n'est sa durée. Ayant déjà vu une pléthore de films profondément dégueulasses, et souvent de mauvais goût, je peux sans honte affirmer que je me suis moins fait chier durant ceux-ci. Seules les 15 premières minutes dégagent quelque chose d'intéressant, pour finalement se noyer dans plus d'une heure d'ennui profond.

La bande originale : on va plutôt parler de bruitages et de répétition de sons, si ça ne vous dérange pas trop. En tout cas, si ceux-ci s'accordent plutôt bien avec l'ambiance (de vacuité) qui se dégage du film, on ne peut pas dire qu'ils nous gardent éveillés bien longtemps. 

Les acteurs : Kristin Scott Thomas, pour le peu qu'on la voit, joue très bien son rôle. Ceci dit, si c'était pour la faire ressembler à Gemma de Sons Of Anarchy, on aurait mieux fait de directement recruter Katey Sagal pour le film. Quant à Ryan Gosling, il est plus que temps d'arrêter la fumette : ce mec rejoint le rang des acteurs monoexpressifsquiontdusuccèsparcequ'ilssontmignons (Keanu Reeves, Christian Bale) donc non, ton jeu de petit caniche dépressif avec des mommy issues et des blocages sexuels, ça ne prend pas, dégage, ou fais comme Jared Leto qui lui a compris qu'il était mieux sur scène que derrière un micro, essaye-toi à la musique. On ne sait jamais. 

La réalisation : oui, les images sont jolies, c'est vrai, certaines scènes dégagent un esthétisme non-discutable mais (putain de merde) est-ce une raison pour nous faire chier sur tous les autres plans ? 

Je n'aborderai même pas la symbolique à deux balles. Elle a la consistance de celle dans Spring Breakers.


5/10

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