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Who's in da house ?

dimanche 30 mars 2008

[Ciné] Into The Wild


Tout juste diplômé de l'université, Christopher McCandless, 22 ans, est promis à un brillant avenir.
Pourtant, tournant le dos à l'existence confortable et sans surprise qui l'attend, le jeune homme décide de prendre la route en laissant tout derrière lui.

Des champs de blé du Dakota aux flots tumultueux du Colorado, en passant par les communautés hippies de Californie, Christopher va rencontrer des personnages hauts en couleur. Chacun, à sa manière, va façonner sa vision de la vie et des autres.
Au bout de son voyage, Christopher atteindra son but ultime en s'aventurant seul dans les étendues sauvages de l'Alaska pour vivre en totale communion avec la nature.

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Bien sûr, tout dépend de ce que l'on entend par "vivre". Certes, Sean Penn s'est pris de passion pour cette histoire réelle et émouvante, certes la réalisation est plutôt réussie : de jolis paysages (utiles pour combler la médiocrité du script), une musique rock d'Eddie Vedder (chanteur de Pearl Jam) qui a tout pour nous plonger dans l'ambiance et dans la mentalité de notre jeune rebelle ("Society, you crazy breed, I hope you're not lonely without me..."), un acteur plutôt mignon et des rencontres hasardeuses avec des personnages sympathiques et attachants.

Christopher a tout pour réussir, il est prêt à briller en société mais cela ne lui suffit pas. Lorsque ses parents, heureux, s'apprêtent à lui offrir une nouvelle voiture, Christopher pique une crise : foutus matérialistes !
Puis un jour, sans crier gare, il disparaît. Il part Into The Wild, prêt à vivre de trépidantes aventures, avec pour but ultime : l'Alaska.
Il ne s'agit pas ici d'une crise anti-société passagère de pubère, mais bien d'un départ longuement réfléchi mais tenu secret, bourré de risques, qui prendra le chemin d'une longue descente aux enfers, et qui s'apparentera par certains aspects à l'évolution de la vie d'un drogué : quelques expériences foireuses du débutant, une certaine accommodation et adaptation au milieu, puis l'envie d'y aller plus fort, plus loin, viser un Idéal (ici : l'Alaska) et tout faire pour y parvenir, malgré les avertissements venant de partout tels des panneaux routiers sur le chemin d'un automobiliste sauvage, puis enfin, la Rédemption à portée de main, que l'on peut saisir... ou pas.

A chacun de réfléchir pour savoir s'il est ou non intéressant de passer 2h27 de sa journée à regarder un jeune homme talentueux foutre sa vie en l'air.

Note personnelle : 6/10.

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