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Who's in da house ?

dimanche 20 avril 2008

[Ciné] Funny Games U.S

Ann, George et leur fils Georgie sont en route vers leur résidence secondaire pour y passer l'été. Leurs voisins, Fred et Eva, sont déjà arrivés et ils décident de se retrouver tous le lendemain matin pour une partie de golf. Tandis que son mari et son fils s'affairent sur leur voilier récemment remis en état, Ann commence à préparer le dîner.

Tout à coup, elle se trouve face à face avec un jeune homme extrêmement poli, Peter, un des invités de ses voisins, venu, à la demande d'Eva, lui emprunter quelques oeufs. Ann s'apprête à les lui donner quand soudain, elle hésite. Comment Peter est-il entré dans leur propriété ? Les choses prennent vite un tour étrange et débouchent sur une explosion de violence.

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Haneke présente ici le remake du film initial (également par lui-même) et plonge la salle dans un huis-clos ironique, violent et macabre qui laissera aux spectateurs un goût de sang dans la bouche. Outre ce spectacle ambigu mêlant politesse, bonnes manières et coups de club ou de fusil, le réalisateur prend ses aises en s'adressant directement au public à deux reprises à travers le personnage de Paul (Michael Pitt), un véritable régal pour lui qui doit sentir à quel point il joue avec les nerfs des spectateurs.

Dès les premières secondes de Funny Games U.S, l'opérette bien-pensante s'interrompt brutalement pour faire place à un metal hurlant aux paroles incompréhensibles, lequel laisse entrevoir une suite de séquences particulièrement dérangeantes.

Les personnages entrent progressivement en scène, mais ne tardent pas à révéler leurs sombres plans. On assiste alors à la façon dont deux jeunes blasés n'attendant plus rien de l'existence prennent plaisir à transformer en enfer l'existence d'une jeune famille bourgeoise, usant de torture à la fois physique et psychologique.

Point de morale, point de répit. Quelques dialogues tirés en longueur, une prestation désolante et au charisme inexistant de Tim Roth dans le rôle du père de famille apathique et faible, contrastant avec l'habituel brio de Naomi Watts qui se bat becs et ongles pour sauver sa peau.

A voir avec délectation, et un paquet de Chips paprika.



Note personnelle : 8/10

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