À la campagne vit un marchand au bord de la faillite avec ses quatre enfants : un fils, Ludovic (Michel Auclair), et trois filles, Félicie (Mila Parély), Adélaïde (Nane Germon) et Belle (Josette Day). Les deux soeurs sont égoïstes et vénales, et traitent Belle comme leur domestique.
Un jour, le père part en voyage d'affaires ; avant de s'en aller, il promet à ses filles de leur rapporter des cadeaux. Pour Félicie et Adélaïde de belles robes et pour Belle une jolie rose. En route, il s'égare dans une forêt où il trouve un château étrange ; il y remarque une rose qu'il décide de prendre pour Belle. C'est au moment où il la cueille qu'apparaît le propriétaire du château (Jean Marais), un monstre doté de pouvoirs magiques, à l'aspect mi-humain mi-animal. Le châtelain condamne le marchand à mort, à moins qu'il donne une de ses filles. Belle accepte de se sacrifier et s'en va vers le château.
~
J'ai vu cette version de Jean Cocteau pour la première fois il y a presque dix ans. Je l'ai revu avec un plus grand enthousiasme encore. Emouvant, bien joué, bien pensé, avec des effets absolument pas grotesques et beaucoup de suggéré. L'idée des serviteurs invisibles est excellente et colle bien à l'atmosphère magique et sombre du château enchanté.
L'idée de la bestialité de l'homme est bien illustrée : les apparences sont trompeuses et la véritable bête n'est pas celle que l'on croit. Dommage que le film ne dure qu'une heure et demie, il aurait pu gagner en intérêt si la psychologie de la Belle avait été davantage développée et que l'on avait assisté avec plus de détail à l'évolution de ses sentiments.
Toujours est-il que La Belle et la Bête reste un petit bijou du cinéma.
Note personnelle : 9/10
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire